Front Sud

Un Martin Maryland, du No.14 (SAAF) Squadron [1], est envoyé pour une mission de reconnaissance photographique au-dessus de Kismaayo, Goob Weyn, Afmadow, Jilib et Bardera (où trois Savoia-Marchetti SM.81 et trois Fiat CR.42 sont signalés sur l’aérodrome). Un chasseur italien, de la 413 Squadriglia, intervient pour repousser l’avion sud-africain. L’appareil est de retour à Garissa après 3 h 4 de temps de vol. Une fois de plus, l’équipage sud-africain note l’avantage de la vitesse du Martin Maryland pour éviter la chasse adverse.[2]

D’après un télégramme envoyé dans le commandement local sud-africain, le manque de personnel du fait des pertes et arrêts maladie est durement ressenti et les différentes unités sont contraintes d’opérer sous les standards autorisés. Par exemple, la situation du No.41 (SAAF) Squadron est telle qu’il lui manque : 20 mitrailleurs, 10 opérateurs radio et 10 pilotes.

Selon un message envoyé par le General Pierre van Ryneveld (Chief of Staff South Africa) :

« Si les projets d’extension de la force aérienne ont permis l’établissement d’une réserve de mécaniciens potentiel en cas de conflit, un grand nombre d’entre eux ont rejoint les unités de l’armée de terre, et sont désormais bloqués avec cette dernière. En conséquence, la SAAF souffre d’un sous-effectif en termes de spécialistes pour maintenir en état les Squadron déjà déployés au Kenya. Afin de solutionner le problème, je demande au Major-General Alan Cunningham d’imposer, au commandement sud-africain local, la libération de 350 d’entre-deux. Dans le même temps, je donne instruction au Brigadier J. Holthouse (responsable de la mission d’achat aux États-Unis) d’essayer de convaincre de sonder les Américains sur la possibilité de recruter au sein de la SAAF des mécaniciens spécialisés sur Martin Maryland, Lockheed Lodestar et Curtis Mohawk. » [3]

Cette dernière demande restera lettre morte.