7 Janvier 1941
Front nord
Comme les jours précédents, le No.14 (RAF) Squadron retourne sur Massawa. Trois Bristol Blenheim Mk IV décollent à 14h35 pour attaquer la centrale électrique locale. Afin de compliquer la tâche de la défense antiaérienne, les appareils attaquent depuis des altitudes différentes. Le résultat n’est pas très probant puisque les bombardiers prennent quelques coups, tandis que le Flying Officer David M. Illsley (T1877) est légèrement blessé. L’ensemble des appareils rentrent cependant sur Port Soudan vers 19h30. À noter que les équipages revendiquent plusieurs bombes sur l’objectif.[1] Le No.223 (RAF) Squadron envoie aussi trois Vickers Wellesley contre les ateliers de réparations des sous-marins entre 14h27 et 19h55. Les équipages signalent, eux aussi, une défense antiaérienne intense, tandis qu’une explosion est signalée au sol après le largage des bombes.[2]
On peut signaler une mission originale du No.47 (RAF) Squadron puisque le Flying Officer Joyce décolle, à 07h00, avec le Vickers Wellesley K7750 afin de larguer des munitions au-dessus de Fort Lamy (Tchad) afin de soutenir les Forces françaises libres (FFL) en prévision du futur raid de la colonne Leclerc en direction de Koufra (Libye).[3]
À noter que le No.203 (RAF) Squadron, relativement discret depuis le début du mois, reçoit deux Bristol Blenheim Mk IV afin de renforcer son effectif.[4]
Front sud
Un Hawker Hurricane (Lieutenant Jack L. Phillips) est signalé légèrement endommagé au décollage à Nairobi, dans le cadre du transfert vers le Soudan.[5] En effet, la veille, le No.2 (SAAF) Squadron a reçu l’ordre d’envoyer ses six derniers Hawker Hurricane (après la perte des Gloster Gladiator) afin de renforcer le No.1 (SAAF) Squadron au Soudan. Le changement est relativement mal accepté par les pilotes qui désormais ne disposent plus que des Hawker Fury. Afin de compenser la perte, cinq Hawker Fury (portant le nombre à douze) et trois Gloster Gauntlet sont envoyés en renfort. Selon le rédacteur du War Diary :
« la dernière livraison des anciens Hawker Fury de la RAF doit surement provenir de l’Arche d’alliance, et vu l’état des appareils, il semble que tous les élèves-pilotes du monde les ont pilotés avant nous… Et on peut en dire des mêmes de nos nouveaux Gauntlet ».
L’un de ces appareils est même immédiatement transformé en stock de pièces de rechange.[6]
[1] No.14 (RAF) Squadron : Operations Record Book (Form 540 and Form 541). Kew : TNA, AIR 27/192 ; NAPIER, Michael. Winged Crusaders : The Exploits of 14 Squadron RFC & RAF 1915 – 1945. Barnsley : Pen & Sword, 2013.
[2] No.223 (RAF) Squadron : Operations Record Book (Form 540 and Form 541). Kew : TNA, AIR 27/1374.
[3] Pour plus d’informations sur cet opération voir : http://www.france-libre.net/koufra-fezzan/ et http://2db.free.fr/koufra_kadari.html
[4] No.203 (RAF) Squadron : Operations Record Book (Form 540 and Form 541). Kew : TNA, AIR 27/1198.
[5] January 1941 – Narrative Northern Operations SAAF. Kew : TNA, AIR/54/9 ; SCHOEMAN, Michael. Springbok Fighter Victory : East Africa (1940 – 1941). Nelspruit : Freeworld. p.137
[6] No.2 (SAAF) Squadron, War Diary. Kew : TNA, AIR 54 / 2 ; MCLEAN, Steven. Squadrons of the South African Air Force and their aircraft (1920 – 2005). Cape Town : [s.n.], 2005. p.31 ; SCHOEMAN, Michael. Springbok Fighter Victory : East Africa (1940 – 1941). Nelspruit : Freeworld. p.78.